J'ai lu hier dans la grande bibliothèque un recueil de poèmes de Pierre-Jean Jouve illustré par Sima. Cela s'appelait Beau Regard . C'était très beau - et les dessins de Sima magnifiques de sensualité douce, amoureuse. Il y en avait un, je me souviens, que j'ai lu deux fois. Il s'appelait Les adieux.Cette sensation, je me souviens, d'une très grande perte. J'ai songé à un très court poème de Gilbert Lely : Dernier ciel.
« Il s'agit encore d'amours défuntes », me suis-je dit, le soir. La fatigue avait gagné, et avec elle une indicible tristesse. Sur la table à côté de mon bureau, gisait, en dix exemplaires, une histoire invraisemblable, un doux délire d'adolescent, un truc de fou comment est-ce que j'ai pu écrire ça ? Comment est-ce que, malgré tout , j'ai pu écrire ça ?


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